Origines de Vancia et de Rillieux-la-Pape
Du règne de Charlemagne à 1981.
Après le règne de Charlemagne, en 971, Conrad le
pacifique, roi de Bourgogne, confirme à l'abbé de l'Ile-Barbe, Heldebert,
les privilèges accordés par les empereurs Louis et Charles (descendants
de Charlemagne) sur tous les biens concédés par leurs prédecesseurs
dont le domaine de Religiacum (Rillieux). En 985, les écrits citent
Rialiacus, en 1183 : Rillaco et enfin en 1228 : Rilleu.
L'acte le plus ancien où il est question de Vancia
est de janvier 1230, par lequel Humbert II de Montluel prit en fief
de l'abbé de l'Ile-Barbe Guillaume de Jarez tout ce qu'il possédait
à Miribel, Avancia (Vanvia), Sathonay, Cuire, Saint-Sébastien et
aux environs. Quelques années plus tard, en 1235, Humbert II de
Montluel cède à Guillaume de Jarez tout ce qu'il avait dans la paroisse
de Rilleu.
En 1326, à la suite des changements du cours
du Rhône, un différend surgit entre le comte de Savoie, le sire
de Beaujeu et l'abbé de l'Ile-Barbe, au sujet de la juridiction
sur le territoire de Rillieu. Par sentence arbitrale, la justice
est attribué par le légat du Pape à l'abbé et non au seigneur de
Miribel ou au dauphin. Mais au XVIIIéme siècle les stipulations
de ce traité ne furent pas respectées et la justice fut exercé par
le marquis de Tavannes seigneur de Miribel.
En 1697, l'Empereur acquiert
une propriété à Rillieux et quelques années plus tard, le marquis
de Tavannes , érige en fief le domaine d'Empereur.
Le plus ancien des seigneurs de Vancia connu est
François de Puligneux, marchand à Lyon, qui acheta la seigneurie
de Vancia a Messire Louis-Marie Armand de Saulx, marquis de Tavannes
et Miribel en 1706.
En 1727, la seigneurie de Rillieux
sort du maquisat de Miribel pour former une seigneurie particulière
qui comprend avec le chef lieu, les hameaux de La Pape, Crépieux
et des Mercières ainsi que la paroisse de Caluire qui était en Bresse.
En 1779, Le marquis vend la seigneurie
de Rilleu à Michel, seigneur du Villars, écuyer et secrétaire du
roi.
En 1791, la ligne de démarcation
entre le département du Rhône et Loire et le département de l'Ain
confirme la jeune municipalité de Rillieux dans le département de
l'Ain. Le premier maire élu se nomme Jacques Molard. Cette municipalité
est constitué par la parroisse de Rillieux (comprenant depuis toujours
les hameaux de Crépieux , les Mercières et Vassieu) et le hameau
de La Pape. Mais la municipalité de Caluire située elle, dans le
département du Rhône et Loire a des prétentions sur les hameaux
de Crépieux , les Mercières et Vassieu, elle conteste cette décision.
Le 15 floréal An III ( 4 mai 1795), les commissaires du district
de l'Ain rencontraient ceux du Rhône pour reconnaître une ligne
séparative, et se mettent d'accord pour une ligne la plus naturelle
qui soit : une ligne ininterrompue pour rejoindre le fleuve
Rhône en laissant Crépieux et Vassieu dans le département du Rhône.
C'est au tour de la municipalité de Rillieux de contester cette
décision. En octobre 1795, les représentant du peuple arrêtent le
procès verbal de mai.
En 1834, Vancia aspire à devenir
commune indépendante. Miribel refuse en indiquant que Vancia n'a
pas assez d'habitants (224) , que le hameau n'a jamais été indépendant
avant la révolution et que les chemins sont praticables en toute
saison.

La demande est à nouveau refusé en 1852 et 1861.
A ces mêmes dates la commune de Miribel demande son rattachement
au département du Rhône, mais sa requête est également refusée.
La famille de Puligneux cède son domaine de Vancia
en 1853 à M. de Montmartin. Son neveu le vend à M. Renard, industriel
à Lyon. Le petit fils Renard le revend à M. Berard, propriétaire
de la grande maison de vins de Lyon : " Le Cep Vermeil ".
La chapelle du château sert de sépulture aux seigneurs de Puligneux.

En 1860 un projet de construction
d'une église est établit, l'église de Vancia est achevée un peu
plus tard.

En 1883, les habitants des hameaux
de La Pape et de Crépieux réclamèrent une section électorale propre
pour avoir dans le conseil municipal un nombre de représentants
proportionnel à leur population. La commune fut divisée alors en
deux sections électorales. Après la Grande Guerre, les habitants
de ces hameaux sous l'autorité de François Canellas demandèrent
la création d'une commune distincte. Par la loi du 12 avril 1927,
les hameaux de La Pape et Crépieux furent érigés en une commune
indépendante dénommée Crépieux-la-Pape.
En 1956, la cité de La Roue voit
le jours en 2 ans. Il s'agit de la construction de 450 logements
locatifs et de 140 pavillons autour d'un centre commercial et d'un
centre social. La cité est conçut au nord du bourg de Rillieux.
Elle sert de test pour la construction d'un ensemble beaucoup plus
important prévu dans la zone verte entre Rillieux et Crépieux pour
5500 à 6000 logements (une vingtaine de milliers d'habitants).
L'opération de construction de la nouvelle zone
d'habitation , à cheval sur les deux communes de Rillieux et Crépieux-la-Pape
fut déclarée " Zone à Urbaniser par priorité "
(ZUP) par arrêté ministériel, en date du 29 octobre 1959. Les travaux
commencèrent début 1960, sous la responsabilité des trois organismes
promoteurs de la cité de la Roue (OPDHLM, SEMCODA et la coopérative
départementale d'HLM).
Le 1er janvier 1968,
les deux communes sont détachées du département de l'Ain pour être
intégrées au département du Rhône et un morceau de Miribel, le hameau
de Vancia est rattaché à Rillieux. Les deux municipalités envisagent
de fusionner, mais estiment qu'en préalable à une unification, les
problèmes de fonctionnement futur de la nouvelle collectivité doivent
être réglés.
En anecdotes on peut citer que des logements se
trouvent avec des pièces sur Rillieux et d'autres sur Crépieux-la-Pape.
Malgré le regroupement des deux communes en SIVOM, les difficultés
de fonctionnement à multiples niveaux (Rillieux, Crépieux et la
ZUP) et la nécessité de fournir des services aux nouveaux habitants
arrivés en masse provoquent d'importantes difficulté financières
aux deux communes. La politique nationale encourageait à l'époque
les municipalités à fusionner en majorant les subventions d'équipement.
La fusion des deux communes uniformiserait la nouvelle réalité géographique
de l'ensemble et amènerait des subventions nécessaires aux gros
efforts de construction des services municipaux. Le 15 décembre
1972, la fusion des deux communes devient réalité et la ville prit
le nom de Rillieux-la-Pape.
Les héritiers de M. Berard vendirent le château
de Vancia à la SCIC, le château en ruine fut démoli en 1981.
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